Colocation : les nouvelles tendances des espaces partagés
Vous avez sans doute déjà entendu parler de colocation. Ce mot évoque peut-être pour vous 2 ou 3 étudiants se partageant à l’étroit un petit appartement défraîchi, faute de mieux. Or, la colocation, c’est plus que ça ! Elle est en train de changer de visage et évolue tant et si bien qu’elle devient un véritable mode de vie à part entière. Voici les 4 grandes tendances de la colocation.
Colocation : plus qu’une option, un véritable choix de vie
C’est vrai, la colocation s’adresse toujours traditionnellement aux étudiants. Mais les choses sont en train de changer. D’une part, l’âge moyen des colocataires ne cesse d’augmenter ; d’autre part leur statut social s’est grandement diversifié. Enfin, la mobilité change de plus en plus les habitudes de logement. Ainsi, les colocataires potentiels viennent dorénavant d’horizons très divers et peuvent avoir des motivations très différentes. L’offre dans ce domaine prend des aspects inédits qui pourraient bien vous surprendre. Par exemple, les colocation séniors ne cessent de se développer.
Telle qu’elle est utilisée par des étudiants ou de jeunes actifs, la colocation n’est plus une contrainte qu’ils doivent supporter comme ce pouvait être le cas auparavant. Elle correspond de plus en plus à un choix d’existence mûrement réfléchi – et temporaire – car elle répond, en dehors du besoin de se loger à bas prix, à un besoin psychologique légitime : rompre l’isolement et partager sa vie sociale.
Dans cette formule, la norme d’habitabilité des biens ouverts à la colocation n’a pas changé. Le minimum d’espace légal est de 9 m² par chambre. En ce qui concerne le bail de colocation, il peut être solidaire (si un colocataire ne paye pas son loyer, le propriétaire peut réclamer la somme due aux autres occupants) ou individuel (chaque colocataire a un bail unique).
4 types principaux de colocation
Il existe dans le domaine de la colocation 4 grands types d’offres qui s’adressent à une typologie d’habitants différente :
- Les étudiants
- Les jeunes actifs
- Mais aussi le coliving
- Et une forme encore plus récente : le coliving mixte avec coworking.
Etudiants et jeunes actifs sont des populations qui, depuis longtemps, recourent à la colocation. Pour ce qui est du coliving et de mixte coworking, ils représentent de nouvelles alternatives.
1. La colocation entre étudiants
C’est évidemment l’offre de colocation la plus ancienne, s’adressant à une population sans ressources directes.
A l’origine, les biens – le plus souvent des chambres – correspondant à cette population sont généralement implantés à proximité des universités ou des écoles post-baccalauréat.
La demande est habituellement si élevée que l’offre en chambres étudiantes, disponible par l’intermédiaire des CROUS (Centres régionaux des œuvres universitaires et scolaires) ou en résidences estudiantines privées, est chaque année insuffisante.
Dans cette formule, la colocation étudiante permet de bénéficier d’une aide au logement au même titre que si on louait un studio. On trouve souvent à proximité des universités ou écoles des appartements familiaux qui peuvent être transformés en colocations.
Un des inconvénients est le turn over qui risque d’être fréquent. Les étudiants sont souvent incités à faire des séjours à l’étranger dans le cadre de leurs études. D’autre part, l’occupation des biens s’arrête pendant les vacances d’été : on arrive en septembre pour partir en juillet.
Un avantage à retenir : comme chaque colocataire est appelé à verser un ou deux mois de loyer en dépôt de garantie, les frais de remise en état des éventuelles dégradations sont couverts.
2. La colocation entre jeunes actifs
C’est une demande en hausse continue qui s’ajoute à celle, partiellement satisfaite, des étudiants.
Beaucoup de jeunes actifs, leurs études terminées, se voient mal débuter leur vie active en louant seuls un studio de 20 m2 relativement cher. Surtout après avoir vécu plusieurs années en colocation, et d’autres souhaitent conserver une existence sociale stimulante. Les alternants sont également friand de ces colocations correspondant à leur statut mi-salarié, mi-étudiant.
Les biens loués destinés à ce type de population sont généralement implantés près des transports en commun, dans les centres-villes, près des grandes villes et des bassins d’emplois.
Comme pour les étudiants colocataires, la souplesse de cette formule permet d’offrir plus de surface habitable que pour une location, pour un même budget, voire pour un budget inférieur.
Le budget moyen d’une colocation de jeunes actifs peut être un peu plus élevé que celui de la colocation estudiantine. En effet, l’offre a un positionnement plus haut de gamme en matière d’équipement et d’usage. Il existe par exemple des contrats incluant les frais d’électricité, d’internet, parfois même de ménage.
Cette offre connaît une diversité qui entraîne des spécialisations : on peut se regrouper par affinités, par tranche d’âge, par sexe. Il existe désormais des offres de colocation pour femmes seules, pour familles monoparentales, pour des salariés d’une même société, etc. Ce qui donne naissance aux deux nouveaux types de colocation que nous vous présentons ci-après.
3. Le coliving
Même les parents et les séniors ont de plus en plus recours à la colocation. Dans les grandes villes comme Paris, Marseille, Bordeaux, il est souvent difficile pour les familles monoparentales ou les séniors isolés de trouver de quoi se loger avec un budget modeste. Trouver une colocation semble plus adapté à leurs situations.
Le coliving est une nouvelle formule d’habitation qui englobe, en plus de l’habitat partagé, la prestation de certains services communs de qualité, en plus des usages de base que nous avons vus plus haut. Ces prestations se présentent souvent avec des animations et des activités spécifiques. Il s’agit bien souvent de grandes résidences.
Souvent, ces animations sont liées à des thèmes qui intéressent une population particulière de colivers. Les amoureux de bateaux, par exemple, ou du sport, bénéficient de manifestations ou de structures spécialement adaptées dans l’espace du coliving. Pour le sport : sauna, décoration thématique, salle de sport aménagée en sous-sol, cours de sport, événements, etc. Ainsi, des locataires avec des modes de vie similaires peuvent se trouver.
D’autres formules proposent l’adhésion à des outils de socialisation. Ces derniers facilitent la mise en contact avec d’autres communautés de coliving proches ou distantes.
Pour avoir une idée un peu plus approfondie du coliving, cliquez ici.
4. Le coliving/coworking
L’association coliving et coworking (vivre ensemble et travailler ensemble) prend également de l’ampleur, surtout dans les grandes villes. Cette offre permet de joindre le partage de l’habitat à la possibilité d’avoir un bureau partagé dans le même espace.
Ce genre d’offres en développement propose parfois aussi des dortoirs avec des espaces de travail aménagés pour des groupes qui ont des activités similaires : créateurs de start-ups, jeunes ingénieurs, artistes…
Les habitants peuvent mettre en commun leurs ressources personnelles et celles du télétravail, s’épauler entre eux. Cela peut être pratique quand on est mère de famille seule par exemple. Elles ont la possibilité de vivre avec d’autres mamans tout en travaillant.
On trouve des lieux de vie en communauté de plusieurs dizaines de chambres ou micro-studios.Il est possible de réserver un bureau en open space avec un lit en dortoir ou une chambre privée pour une durée plus ou moins longue allant de la semaine à l’année.
Il existe de nombreuses plateformes d’annonces de colocation ou de coliving comme celle de Colivme qui donnent un aperçu du dynamisme de ce secteur.
Conclusion
La colocation répond au manque de logement dans les grands centres urbains et à la recherche de socialisation. Cette tendance générale a de beaux jours devant elle, car sa formule flexible s’adapte aux besoins évolutifs des locataires.
Preuve du dynamisme du marché, des sites spécialisés ont été créés pour trouver une place en colocation. Ces biens sont des produits d’investissement rentables et moins risqués que l’investissement classique
Si nous avions un conseil à donner : soignez la décoration pour vous démarquer et assurer un bon taux de remplissage.
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